Friday 20 May 2011

A quelques heures du simulsacre


A quelques heures du simulsacre !

Curieusement, les médias francophones sont muets ce matin : honte ou tout simplement incertitude face aux menaces des fidèles de Laurent Gbagbo qui ont promis de gâter la cérémonie ? En tout cas, on assiste à la mise en place d’un gigantesque cordon de sécurité pour empêcher les fauteurs de trouble de se manifester !

Le président Gbagbo a été transféré en dehors de Korhogo pour éviter les tentatives de le libérer; on fait venir des foules de burkinabés pour acclamer Ouattara  1er,  Ado-la France, dit ADOLF, en référence à l'autre, de sinistre mémoire pour les Occidentaux. Les deux Adolf ont ceci en commun, qu'ils ont précipité, hier l'Occident, aujourd’hui la Côte d'Ivoire et toute l'Afrique, dans le chaos et la ruine pour de nombreuses années; c'est pour cela que la situation est critique.

Avec l'installation du “préfet” de Côte d'ivoire, son installation par la force, au prix du sang et des larmes de milliers d’innocents, les puissances de l'axe "démocratique et républicain" Sarkozy-Obama mettent en place une dictature où les droits élémentaires sont bafoués, où les Ivoiriens –et les Africains à leur suite- ne sont que des travailleurs ”bon marché”, réquisitionnés pour faire sortir de leur pays toutes ces richesses dont l'Occident exsangue pourra continuer à se gaver sans modifier son train de vie : celui qui consiste à maintenir dans la pauvreté un nombre croissant de Français et d’Américains, tandis que les nantis se partagent des parts toujours plus grosses du gâteau !

Ce qui arrive à la Côte d'Ivoire aujourd'hui est la répétition générale du sort de tous les pays dits du tiers-monde sur lesquels l'occident à jeté son dévolu !  Et pour beaucoup d'Africains, accepter aujourd'hui passivement cette inféodation de la Côte d'Ivoire, c'est accepter toutes les mises à genoux à venir, par de vraies fausses élections; c'est l'assurance d'avoir des pouvoirs corrompus entièrement aux ordres de l'étranger; c'est accepter que toutes les richesses soient pillées et qu'aucun mieux être ne soit donné en échangesi ce n'est des cacahuètes, un peu de scolarité, de santé, des plans d'urgence, bref, faire semblant pour les occidentaux d'être généreux et plein de bons plans pour aider les africains à devenir soi-disant autonomes. Avec le président Gbagbo cela en prenait le chemin, mais justement la France, qui n'a pas de pétrole mais des idées, aime les idées au point d'en revendiquer le monopole : le sol ivoirien, le sous-sol et les fonds marins regorgent de richesses, et le président Gbagbo et les ivoiriens fourmillaient d'idées, de projets; mais voilà ils pensaient si bien pouvoir se passer de la France et de l'Amérique qu’ils l’ont dit trop fort ! Et cela est intolérable pour la mentalité occidentale pourrie qui est la nôtre! Le partage, un mot qui est dans toutes les bouches, n'est en fait qu'un synonyme de pillage, pillage éhonté, sans états d'âme, refus des responsabilités, refus d'assumer tout simplement son humanité pour préférer la bestialité sous toutes ses formes , et dans ce domaine l'histoire nous a appris que "plus jamais ça" voulait dire, "attendons quelques années et remettons cela à la puissance x ! " Plus c'est gros, mieux ça passe ! C'est ce que nous devrions nous apprêter à vivre demain : l'Installation en grande pompe d'un petit dictateur qui n'est rien sans son mentor, et qui va mettre aux arrêts tout un peuple après l'avoir humilié, décapité en la personne de son souverain légitime, broyé, ensanglanté, et qui aujourd'hui ose parler de pardon, de réconciliation, de coopération ! De qui se moque-t-on?

Pour beaucoup d'Ivoiriens, chrétiens et musulmans, la patience de Dieu au regard de l'histoire, est certainement infinie, tant qu'il ne se mêle pas d'en changer le cours, mais voilà, avec l'affaire DSK, beaucoup de gens -et pas que des sots- voient que la patience d'En Haut a atteint ses limites : on commence à voir apparaître de tous petits grains de sable dans les rouages, si petits que l'on préfère les ignorer, chercher à qui profite le crime dans l'affaire DSK, par exemple, salir, calomnier, se persuader que le mal n'a qu'un visage, celui de l'autre!  En Côte d'ivoire aussi, le tribunal n'est prévu que pour Gbagbo et son clan, le “dictateur” Gbagbo sur lequel on peut rejeter tous les crimes dont la France, la Licorne et les ouattaristes sont comptables depuis des années, et singulièrement depuis ces 40 derniers jours que Gbagbo est tombé!

Gbagbo, humilié, abaissé au nom d'une foi qui permet d'encaisser tous les coups sans riposter, de croire que l'ennemi est un ami en devenir, que la prière et la non intervention face à la menace vont transformer l'ennemi ! Oui la faute de Gbagbo a été de croire en l'homme, en sa bonté première; de croire aux paroles données, surtout à des occidentaux qui ont semble-t-il la même foi, les mêmes valeurs!

"Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre" : ces mots tirés du sermon sur la montagne, il faut bien les comprendre. Pour ceux qui croient que cette parole veut les entraîner dans un interminable punching ball style "peace and love”, je me permettrai de la revisiter dans une perspective juive, où il s’agit d’identifier l'ennemi et de lui donner une seconde chance de modifier sa trajectoire, avant l'anathème et le jugement : joue droite, puis joue gauche, et ça s'arrête là ! Il n'y a pas de troisième joue, après vient le temps du jugement , et ce jugement est déjà une réalité dans la mesure ou les économies occidentales sont en faillite ! Maquiller cette réalité n'empêchera pas l'Histoire de s'inviter dans l'histoire de la France et des États-Unis, pour que justice soit rendue à la Côte d'Ivoire et à tous les peuples martyrs des plans sordides échafaudés sur leur dos, pour leur spoliation.

En attendant le grand déballage, je me réjouis de tous les grains de sable à venir, et j'en vois déja quelques uns se profiler à l'aube de cette prise en main du destin de la Côte d'ivoire et de l'Afrique par la France, l’Onu  et autres Prédateurs !

Shlomit Abel

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