Saturday 9 February 2013

La Côte-d'Ivoire est-elle encore aux ivoiriens ?

La Côte d’Ivoire est connue comme le pays au monde hébergeant le plus grand nombre d’étrangers sur son territoire. Le pourcentage officiel de 26% est de loin en deçà de la réalité car un grand nombre de ces personnes venues chercher asile ou faire fortune ont réussi à se faire passer et accepter comme ivoiriens.

L’un d’entre eux se trouve être aujourd‘hui imposé à la tête de ce pays. Comment comprendre pour quelqu’un qui serait né le 01/01/1942 dans une ville du V baoulé que c’est seulement en 1989, c’est-à-dire presqu’à 50 ans, qu’il puisse se faire établir une carte d’identité ivoirienne ?

Rappelons qu’il a toujours été permis et recommandé aux jeunes ivoiriens de se faire établir une carte d’identité nationale dès l’âge de 18 ans.

On est donc en droit de trouver fondées les décisions de la Cour Suprême qui ont chaque fois mentionné dans leurs conclusions la nationalité douteuse de cet homme étrange. De plus, l’acquisition d’un appartement à Abidjan et la décoration dont cet homme a bénéficié de la part des autorités ivoiriennes l’ont été avec une autre nationalité.

Aujourd’hui encore, les actes que cet homme pose attestent éloquemment de sa nationalité étrangère ; à commencer par sa garde rapprochée qui est confiée à des armées étrangères tout comme ses conseillers de tous ordres.

Son compatriote du pays soi-disant des hommes intègres a poussé l’outrecuidance jusqu’à délivrer un document attestant que cet homme n’a jamais été un national de ce pays. Quel grossier mensonge!

C’est pourquoi toutes les actions entreprises durant sa quête du pouvoir dans ce pays d’Eburnie sont marquées du sceau de la confusion identitaire. C’est ainsi qu’il a refusé que dans le cadre des audiences foraines, les populations se fassent enregistrer dans leur région d’origine. Dans la même veine, son parti, le RDR, a à cette occasion fait montre d’une violence inouïe contre les populations.

C’est pourquoi, il a imposé la reprise de l’opération d’identification des ivoiriens et cela sans la supervision des autorités officielles ivoiriennes. Et ce fut l’occasion d’une foire d’attributions injustifiées de la CNI à tout venant. C’est pourquoi, tous ses affidés ont pris soin de brûler tous les registres officiels des zones sous leur férule. Quel incivisme notoire !

Ainsi a été tronqué en faveur du candidat de l’étranger le fichier électoral ivoirien. Ils sont nombreux les voisins étrangers qui se sont rendus aux urnes pour voter le Président ivoirien puis les Présidents malien, burkinabè et guinéen. Quel est ce pays où des populations ont la possibilité de voter des Présidents de la République de différents pays dont ils n’ont pas la nationalité?

C’est pourquoi aussi dans l’exploitation honteuse du rattrapage ethnique, on peut trouver des responsables nommés par le Président de la République dont aucun des parents n’est ivoirien et qui n’ont jamais demandé la nationalité ivoirienne par naturalisation. On constate depuis le 11 Avril 2011 que la nationalité ivoirienne n’est aucunement utile pour occuper un poste stratégique dans l’armée ou l’administration. Celles-ci ne sont plus aux mains des ivoiriens. Tous les secteurs stratégiques et de souveraineté sont entre les mains de la France, du Burkina Faso et des pays de la sous-région. La France expérimente, au vu et au su de tous, la disparition d’un état, d’une de ses ex-colonies comme les occidentaux l’ont fait pour l’ex- Yougoslavie. Il s’agit de transformer la Côte d’Ivoire en un « no man’s land ».

C’est ce qui explique que les ivoiriens sont dépossédés de leurs terres au profit des nouveaux colons venus du Nord. Alors, on tue impunément les ivoiriens qui osent revendiquer une quelconque propriété. C’est à ce sujet que sont assassinés les ressortissants de l’Ouest ivoirien. On occupe les villas laissées vacantes par les cadres pro-Gbagbo pour en faire des mouroirs, des camps de concentration clandestins. On s’approprie les belles villas abandonnées temporairement par les propriétaires fuyant la barbarie de ses rebelles-criminels aux actions aussi macabres sinon pire que celles de ceux qu’on qualifie de terroristes pour justifier une intervention et plus tard une partition du Mali.

Toutes ces expropriations, ces distributions de récompenses pour activisme au sein de la rébellion qui a tué de nombreux ivoiriens s’accompagnent d’une dictature féroce contre l’opposition pour l’amener à adhérer manu militari à ses actions de dépossession et de destruction. Alors, on met en prison les valeureux militaires FDS et on recrute à la place des mercenaires étrangers dans l’armée régulière ivoirienne.

Dans l’administration, ce sont de nombreux (ex) rebelles, pour la plupart étrangers, qui sont recrutés sans concours et sans respecter les conditions habituelles imposées par l’administration ivoirienne. Ce pays de Gbagbo est de plus en plus donc livré au pillage par les étrangers français et d’Afrique de l’Ouest. C’est pourquoi, sans adjudication, des contrats faramineux sont offerts aux entreprises françaises et burkinabè dont les pays sont les commanditaires et exécuteurs des tueries perpétrées pour chasser Gbagbo du pouvoir. Ainsi, des milliards de FCFA sont annoncés, pour plutôt ces pays-là, au détriment des ivoiriens qui voient leur pauvreté s’accentuer.

Dans le domaine du foncier, l’affaire prend une tournure plus dramatique. Le pouvoir actuel participe à la spoliation des terres des ivoiriens au bénéfice des étrangers africains, français, américains, européens, etc. C’est pourquoi, alors que des terres avaient été arrachées ou interdites d’exploitation aux autochtones pour en faire des forêts classées, ce gouvernement d’(ex)rebelles soutenus par la France, offre aujourd’hui gracieusement ces mêmes terres à ses soldats mercenaires de ces dix années qu’ont duré le coup d’état et la guerre de la France contre Gbagbo. Pauvres ivoiriens !

Pire, maintenant ce gouvernement de bombes et de missiles français brade des centaines de milliers d’hectares à des multinationales du secteur agricole pour avilir davantage le paysan ivoirien et faire de lui un étranger sur ses propres terres. Devant ce tableau sombre d’expropriation de la Côte d’Ivoire des mains de ses dignes fils, il importe d’attirer l’attention de ces étrangers sur ces actes ignobles et ces graves injustices dont sont victimes les ivoiriens.

Aux responsables politiques de ces pays, il faut rappeler les événements de 1958 où les ivoiriens se sont levés comme un seul homme pour imposer leurs droits aux étrangers. Il ne faudra donc pas être surpris demain de voir les mêmes réactions se répéter.

Aux organisations dites de défense des droits humains, devenues aujourd’hui muettes devant tant d’atrocités et d’injustices, ne soyez pas surprises de voir demain des gouvernants- patriotes revenir sur ces spoliations et engager les réformes agraires nécessaires pour permettre aux ivoiriens d’entrer en possession de leurs biens. Ce sera alors trop tard de pérorer comme ce fut le cas au Zimbabwe, du vétéran-résistant Mugabé

Aux chefs religieux et aux chefs traditionnels ivoiriens qui semblent s’accommoder de cette souffrance des ivoiriens, qu’ils sachent que la mémoire d’un peuple demeure de génération en génération et que la terre ivoirienne est le patrimoine laissé par Dieu à ce peuple abandonné aujourd’hui à ce pouvoir sanguinaire au service de l’Etranger.

Au club de sadiques et voraces impérialistes occidentaux(CSVIO) et particulièrement à la France, acteurs principaux et bénéficiaires de cette spoliation, au temps marqué, les africains dignes sauront se défaire de cette chaîne de l’esclavagisme et du néocolonialisme qu’ils ont subis et continuent de vivre.

Enfin, aux responsables ivoiriens des partis politiques du conglomérat PDCI, RDR et (ex) rebelles qui portent sur leur conscience et pour toujours leur rôle de collabos pétainistes français, les ivoiriens les indexeront pour toujours et à jamais comme ceux qui auront livré, le seul pays que Dieu leur a donné, à leurs bourreaux.

NANWOULET G. Simone

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